Résumé
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
– Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »
– Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »
L’histoire de « La délicatesse », c’est la reconstruction de Nathalie après la perte de son mari. Jeune, séduisante, elle a tout pour plaire, mais demeure brisée par la perte de son époux. Sa guérison passera par la rencontre d’un homme, qui certes ne lui fera pas oublier son mari, mais lui permettra d'avancer.
Comme son titre l’indique, le roman est tout en délicatesse. Il nous montre que pour arriver à s'en sortir après un drame, il faut y mettre la douceur, les formes, pour rassurer, et espérer qu’il sera aussi beau que celui qu’on a perdu.
L’auteur offre un texte qui se lit avec beaucoup de plaisir.
Le roman est néanmoins un peu court pour s'attacher aux personnages.
⭐⭐⭐✩
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